Envoûtement
Les envoûtements.
Le terme d’envoûtement désigne une action à distance. C’est une pratique très répandue, existant depuis la préhistoire de l’humanité. Le nombre de méthodes, techniques et pratiques est considérable.
Certains envoûtements ont une action faible, presque insignifiante et demandent d’être appliqués durant plusieurs mois pour obtenir des résultats probants. D’autres sont au contraire très rapides, voire violents et peuvent agir en quelques heures ou en quelques jours.
Quelques-uns produisent une impulsion très puissante qui engendre un résultat inéluctable, presque instantané, limitant les possibilités d’intervention.
L’envoûtement en tant que rituel est neutre, il doit être considéré sans passion comme un outil (ou un moyen). Il peut servir à une multitude d’objectifs, positifs ou négatifs. C’est une erreur de croire que l’envoûtement est toujours négatif, certains opérateurs pratiquent des envoûtements bénéfiques, envoûtement de guérison par exemple.
Cependant, il faut reconnaître que la plupart des utilisations que l’on en fait sont souvent des pratiques de nuisances, quand elles ne sont pas franchement maléfiques.
La mise en oeuvre de l’envoûtement est relativement simple et les procédures peuvent être appliquées même quand l’opérateur ou le sorcier ne connaît pas le sujet cible¹. Une des conditions impérative implique que le demandeur soit présent lors d’une ou de plusieurs séances, ce qui permet de « personnaliser » l’action et d’inclure le potentiel émotionnel indispensable à la réussite.
Dans certains cas, envoûtement d’amour par exemple, le demandeur doit être étroitement impliqué dans le contexte rituel.
Témoins et éléments corporels.
L’élaboration d’un envoûtement implique de posséder un témoin du sujet, généralement un élément corporel, aussi infime soit-il. Les éléments corporels les plus usuels sont, les cheveux, les ongles, les poils, des traces de sang sur un support neutre, de salive ou de sperme (mouchoir, linge, filtre de cigarette, timbre-poste etc.) Dans la plupart des cas, ces « éléments » sont intégrés dans une dagyde, petite statuette de cire ou d’argile symbolisant la victime.
Cette dagyde est dotée de propriétés spéciales par l’adjonction d’un composé nommé condensateur qui est inclus dans le support. Ce condensateur est un produit préparé par l’opérateur selon des prescriptions rigoureuses.
Il s’agit d’un composé d’huile végétale, généralement de l’huile d’olive, dans lequel sont mêlés des oligo-éléments, des complexes d’essences de plantes et des éléments métalliques en relation avec la typologie planétaire du sujet. Ce condensateur a la propriété d’accumuler rapidement (et de les conserver) les charges énergétiques subtiles produites lors du rituel.
Les dagydes à condensateur, privilèges d’opérateurs compétents, améliorent considérablement les performances des rituélies et en général de toutes les opérations occultes : pantacles, charges, envoûtements, charge de cristaux.
Dans certains rituels, la présence de la dagyde n’est pas requise, son rôle est assumé par un médium qui s’identifie avec le sujet cible. Ce médium dans certains cas peut être l’opérateur lui-même (ces extrêmement rare). Ce type de rituel particulièrement sophistiqué est l’apanage de techniques de très haut niveau (magie de puissance : magie égrégorique ou magie sexuelle).
Certains sorciers utilisent fréquemment des photos comme support. A ce propos, il convient de souligner que la photographie ne constitue pas un support valide d’envoûtement. Cet accessoire est surtout utile dans les pratiques d’identification, la photo n’étant qu’un support aidant la visualisation, ce qui facilite le rôle du médium.
Durée d’un « travail » d’envoûtement.
En général, la durée d’un travail (terme utilisé pour désigner la procédure d’envoûtement), est de 29 jours. Cette durée est déterminée par la longueur du cycle lunaire complet (nouvelle lune, premier quartier, pleine lune, dernier quartier et retour à la nouvelle lune). On sait le rôle important de ce cycle dans la plupart des phénomènes biologiques et psychiques, ainsi que son importance dans l’agriculture et les marées.
Notre satellite règle avec précision les phases d’un travail d’influence. On commence généralement une opération d’envoûtement trois jours après la nouvelle lune, afin de bénéficier des potentialités de la lune montante, laquelle exalte les énergies, pour la clore à la nouvelle lune, fermant ainsi le cycle.
Les esprits chagrins feront remarquer que passé le 14ème jour de la lunaison, notre satellite passe en phase descendante, ce qui ne serait pas propice à la culmination énergétique souhaitée.
C’est une des raisons pour laquelle la plupart des spécialistes se bornent à respecter le cycle complet de 29 jours, en commençant à n’importe quel point de ce cycle, puisque, de toute manière, le passage dans les différentes phases se produira. Certains puristes s’arrangent même pour terminer au moment de la pleine lune.
Mode d’action de l’envoûtement.
Le mode d’action de l’envoûtement mérite quelques précisions, car la plupart des commentateurs font l’impasse sur cet aspect assez obscur de la pratique.
L’envoûtement n’a pas une action directe sur le conscient. Son message n’a rien à voir avec une suggestion de type hypnotique, laquelle n’a aucun rapport avec la pratique de l’influence. L’hypnose est en effet pratiquée le plus souvent avec l’accord, ou du moins une participation « complice » du sujet.
Les suggestions effectuées dans ce contexte ne peuvent jamais aller à l’encontre de sa volonté ou de son sens moral. Même si les situations induites par ce procédé sont cocasses ou parfois inconvenantes, elles ne peuvent jamais dépasser un certain seuil d’admissibilité, fonction de la censure personnelle du patient. Dans le cas de suggestions dont le caractère est contraire à la personnalité de l’intéressé, la volonté de celui-ci rejette la proposition. C’est pourquoi les hypnotiseurs se contentent de suggérer des situations conformes à la personnalité de ceux sur qui ils opèrent.
L’envoûtement est de ce fait fondamentalement différent, son message n’obéit pas à la logique. Il s’agit essentiellement d’une information émotionnelle, porteuse d’impressions, de tensions ou de désirs et non d’un message cohérent, structuré, construit, complexe. L’envoûtement est un composé d’émotion, une pulsion.
Il ne peut s’agir d’un programme précis détaillé porteur de nuances, c’est un message abrupt, un choc non analysable. Ceux qui prétendent le contraire, sont des niais ou des escrocs, à moins qu’ils ne possèdent aucune culture dans ce domaine (ce qui ne leur laisse pas beaucoup de chance !)
Cet aspect émotionnel du procédé explique la difficulté de réussir certaines spécialités, pourtant fort prisées comme les envoûtements d’amour, communément appelés retour d’affection. la pratique de l’envoûtement, compte tenu de sa spécificité de structure, est par contre très efficace dans les applications de nuisance plus évidentes dans leur mise en forme.
L’envoûtement agit comme une programmation sauvage, produite par une intense émotion dont le rituel n’est que le fil conducteur, le demandeur l’inspirateur et la source d’énergie la passion, la haine ou l’amour.
Cette bouffée émotionnelle éveille les désirs diffus du subconscient en relation avec la nature passionnelle d’origine, produisant un phénomène obsessionnel, une programmation et une exacerbation des tensions préexistantes.
Cette spécificité permet de comprendre certains échecs et tentatives avortées, quand l’opérateur « attaque » une personne d’une certaine élévation spirituelle, ou un initié de haut niveau.
Car l’envoûtement, pour agir, a besoin de trouver un matériau d’appui pour exercer ses ravages. Un mystique ou un être très évolué spirituellement aura résolu et dominé ses tensions intérieures, ses blocages, ses culpabilités et ses interdits. Se trouvant sur une voie d’éveil, il aura dissous son ego, ou du moins le dominera – il , l’aiguillon des passions n’aura plus de prise sur cet être « décréé » (le processus de décréation ou dissolution de l’ego est une procédure d’exception, base de toute initiation, qu’elle soit religieuse, spiritualiste ou même magique. Elle fait appel à des techniques particulières, liées avec l’apprentissage de la maîtrise énergétique interne et des techniques de travail sur les énergies cosmotelluriques. Cet état très particulier de décréation (quand il est effectif) est l’apanage de très peu d’individus et ceux-ci sont rarement la cible des envoûteurs, sauf de certains « tarés », particulièrement mesquins, qui s’échinent sans résultats (par esprit de vengeance, dépit ou simple jalousie ?) contre des hommes (et des femmes) pour qui le monde social n’offre que peu d’intérêt. Il ne faut pas confondre cet état particulier de la décréation, avec une fonction religieuse particulière ou avec un niveau intellectuel d’exception. Cet état est, soulignons le, l’aboutissement d’un travail initiatique particulier. L’envoûtement trouve de ce fait une pâture tout à fait acceptable dans plus de 99% des cas !
Dans la pratique de l’envoûtement, l’émotion inductrice doit être évidente, simple, barbare, primitive et même primaire. C’est un message au premier degré :amour/désir, détente/paix, peur/panique, haine/maladresse génératrice d’échecs, guérison, morbidité/tristesse, mort, autodestruction, etc…
Il est inutile dans ce contexte de vouloir faire passer un « message » élaboré, celui-ci ne serait pas compris, puisque ne touchant que le subconscient. On pourra rétorquer que certaines personnes assujetties à un envoûtement ont souvent des réactions complexes et un comportement qui laisse présager une « programmation » très élaborée. Ceci tient au fait que la personnalité subconsciente de la victime peut être riche ou que l’on se trouve en présence d’un fond névrotique qui se révèle sous l’impulsion de la procédure d’action. Ceci indépendamment des qualités propres à l’envoûteur qui, avec un clavier réduit peut induire par touches successives des situations très élaborées.
Quand on analyse le mode opératoire de l’envoûtement et les réactions spécifiques du subconscient, on comprend que d’autres causes peuvent produire des effets comparables sur certains individus par ailleurs parfaitement normaux et équilibrés. Ces nuisances sont parfois dues à des causes fortuites, ou le fait de personnes ou de groupes ne possédant aucune connaissance dans le monde de l’ésotérisme ou de la magie. Bien qu’éloignées des procédures magiques, ces nuisances sont à cataloguer dans la même rubrique que les techniques d’envoûtement. On pourrait les qualifier d’influences naturelles, presque banales, si leurs effets étaient anodins. Il se trouve que dans certaines circonstances, elles sont aussi maléfiques que celles programmées par des opérateurs malveillants.
La saturation inconsciente.
La répétition des rituels va induire une impulsion émotionnelle au niveau subconscient. Celle-ci va s’appuyer sur le substrat des angoisses, des désirs, interdits, refoulement et constats d’échec, jusqu’à produire une tension d’une puissance extrême qui explosera dans sa réalisation, c’est à dire l’application de la volonté de l’envoûteur !
L’accumulation progressive des actions produira une saturation du subconscient. Celui-ci s’exprimera, nous l’avons vu, par le rêve, le désir ou la somatisation. Ce mode d’action particulier de l’envoûtement a ceci de remarquable, c’est que le sujet n’a pratiquement jamais conscience d’être victime d’une agression de ce type, s’il n’est pas prévenu, ou éduqué sur ce genre de situation.
Les septiques, les rationalistes ou les incroyants sont de ce fait plus fragilisés que les autres.
L’envoûtement a ceci de particulier : c’est qu’il agit de l’intérieur vers l’extérieur, du niveau subconscient vers le niveau de la conscience sociale : le moi.
La volonté dans ce type de circonstance ne sert à rien pour lutter contre ce genre de situation, qui s’exprime comme une conviction intime ; bien au contraire, la volonté servira de vecteur à la réalisation de l’impulsion intérieure. L’action de l’envoûtement est « venant de soi », l’individu aura dès lors la certitude d’agir conformément à son analyse personnelle de la situation. Les techniques d’action étant très diversifiées, ces impulsions peuvent prendre des chemins très variés et des formes parfois surprenantes. C’est pourquoi il importe de connaître les divers modalités de réalisation.
Influences maléfiques et nuisances.
Les techniques et procédures d’envoûtement utilisées par certains opérateurs ou sorciers ne sont pas les seules sources de nuisances susceptibles de provoquer des désagréments physiques, psychologiques, conflictuels, ou d’induire des situations d’échec. Il existe un grand nombre de causes pouvant provoquer des résultats comparables.
La diversité des sources et l’homogénéité des conséquences rendent parfois difficile l’identification des causes de la ou des nuisances.
Les tensions du monde moderne sollicitent une grande partie des capacités de défense du conscient et du subconscient. Il convient de souligner que si le moi (la personnalité, le moi social), qui ne représente que 10% des capacités mentales d’un individu, est parfaitement capable (ans la plupart des cas) de réagir aux situations de conflit de la vie courante, ses capacités de combat sont nulles faces aux agressions sournoises du monde psychique. Cet univers spécial est justement le domaine de prédilection des techniques d’envoûtement, ainsi que celui d’actions très naturelles générées par la vie en société. C’est le type d’influence que perçoit la partie subconsciente de la personnalité.
L’inconscient et le subconscient ne perçoivent pas les situations comme la conscience sociale (le Moi) . La partie consciente réagit de manière analytique selon la logique. Cette analyse est fonction de l’éducation, de la formation, de l’expérience personnelle, des habitudes et du comportement général de l'environnement. Elle s'attache aux actes qu’elle comprend, les compare avec des situations vécues ou analogues en suivant essentiellement un raisonnement progressif logique.
La partie subconsciente de l’individu réagit aux tensions, aux émotions, aux perceptions de plaisir ou d’angoisse, aux sentiments diffus (morbidité, désir, sensualité, faim, peur, froid etc.) aux influx d’énergie ainsi qu’aux images et symboles quelle perçoit. Le subconscient réagit, sans les analyser, aux situations émotionnelles, en effectuant la synthèse globalement, il n’y a ni logique, ni censure, ni
rejet, ni sélection, simplement assimilation puis réaction…
Cette réaction peut être une acceptation pure et simple, ou une réaction de défense, de peur ou d’agressivité. Dans tous les cas, comme il n’y a pas d’analyse et peu ou pas de comparaison, les perceptions du subconscient s’accumulent un certain temps avant d’être oubliées (pour la grande majorité d’entre elles), sauf les situations provoquant une émotion d’un intérêt suffisant (plaisir, déplaisir) que l’inconscient cherchera à retrouver ou à éviter selon le cas.
S’il y a persistance ou répétition de la ou des situations émotionnelles, il y aura accoutumance et persistance de l’enregistrement de la sensation ou de l’émotion. Peu à peu il se produira un « gauchissement », une déformation de la personnalité subconsciente ou une programmation qui peut devenir grave dans certains cas. Il se peut aussi que la tension soit désagréable et le subconscient, ne pouvant se dérober à cette « agression » provoquera une réaction somatique.
Le subconscient ne dispose d’aucun exutoire pour diminuer ou régler les situations d’angoisse ou de conflit qu’il éprouve, il ne peut s’exprimer, dialoguer ou analyser. Ses seuls moyens d’expression sont : le rêve, la création (quant le conscient veut bien les solliciter) et les divers signaux d’alarme constitués par la dépression, la folie, le suicide et les réactions au niveau corporel par dégradation (ou compensation) de certaines réactions physiologiques : les maladies psychosomatiques.
On comprend dès lors que les influences énergétiques ou psychiques extérieures peuvent avoir de terribles conséquences sur cette fonction particulière du psychisme en induisant des réactions difficiles à contrôler.
Les agressions de la sphère psychiques sont issues de trois types d’action spécifiques :
a). les envoûtements
b). les actions de type égrégorique.
c). les formes pensées de l’environnement social.
(l’inconscient collectif)
Source:Traité des protections en magie.(Pierre Manoury). Sauf pour ce qui est écrit en gras en bas de page.
¹Ceci équivaut aussi pour le désenvoûtement qui peut ce faire directement sur la personne ou sur une représentation d'elle(c'est à dire à distance), par exemple une figurine (dagyde). Ceux qui disent le contraire, on basé leurs travail(pour les opérateurs qui font un réel travail) sur le fait de faire le désenvoûtement sur la victime directement, qui leurs permet de se rendre crédible, au yeux de leurs futurs clients(e).
Date de dernière mise à jour : 26/11/2023
Commentaires
-
- 1. Stéphane Le 03/02/2017
Bonjour j aurait une question sur l'envoûtement, est ce que les effets demander lors d'un envoûtement les "énergie" atteigne la personne des le premier jour du rituel ou est ce qui les "énergies" atteigne la personne seulement a la clôture du rituel ? Je parle en général pas forcément un envoûtement précis et en théorie car je sais que chaque cas et chaque personnes sont différents.
Merci, bien a vous -
- 2. MuMooh Le 07/02/2017
Bonjour, Ils atteignent la cible à la fin de l'envoûtement, plus exactement à la fin de la période des 28 ou 29 jours de travail, ceci pour une personne très sensible et réceptive, mais comme vous le dite, cela dépend de chaque personnes. Il y a des personnes auquel leur inconscient va réagir quelque jours après, d'autres quelque semaines, et pour les plus réfractaire il faudra recommencer le procédure.